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Daesim: L'histoire d'un club qui a permis un temps de sauver le rugby sud-coréen


En 2023, la Korea Super Rugby League va compter cinq clubs corpos et militaires avec l'arrivée d'OK Financial Group. C'est du jamais vu dans l'histoire du rugby sud-coréen qui renaît de ses cendres depuis l'élection du président Choi Yoon en janvier 2021.


C'est donc l'occasion de parler d'un club disparu qui a joué pour beaucoup dans la survie du rugby local il y a quelques années. En septembre 2005, le sélectionneur de la Corée du sud Song No Il demande à Shim Cheol (44 ans), un junior de sa ville natale et président de Daesim Trading, de soutenir trois membres de l'équipe nationale qui étaient au chômage après avoir terminé leur service militaire.


Lee Myung Geun, qui avait remporté quatre médailles d'or aux Jeux asiatiques de 1998 à Bangkok et de 2002 à Busan, n'avait pas réussi à rejoindre l'une des trois seules équipes commerciales de rugby du pays. Il en avait été de même pour ses coéquipiers, les internationaux sud-coréens Yang Young Hoon et Park Chan Sik.


Le président Song, qui avait été joueur de rugby au collège et au lycée, n'avait pas pu refuser la demande sincère du manager Song. Les trois joueurs étaient désormais parrainés par l'entreprise qui leur fournissait le logement et le repas et leur donnait l'occasion de s'entraîner. Les rumeurs se répandent et l'effectif passe rapidement à 10 puis à 30 joueurs dès 2006. Dès lors, le tout jeune club corpo participe à des compétitions à 7 et à XV.


L'entreprise sud-coréenne (fondée en 2003) ne rivalise pas en terme de puissance financière avec le OK Financial Group d'aujourd'hui. Et pourtant, malgré les difficultés, Daesim devient la première équipe corporavite de rugby du pays à signer des joueurs étrangers: 2 samoans en 2006, puis 3 néo-zélandais l'année suivante.


En 2007, l'effectif comptait ainsi 24 joueurs dont 4 internationaux sud-coréens avec le 1/2 de mêlée et capitaine Lim Dae Hoon. Dix sont des salariés à temps plein, travaillant 12 heures par jour de 6h à 18h et s'entraînant la nuit. Les 14 autres sont des joueurs professionnels qui reçoivent un salaire minimum. Le budget annuel est d'environ 520 000 euros.


Mais le but de Daesim n'est pas de conserver ces joueurs mais de servir de tremplin pour leur permettre ensuite de rebondir dans les autres clubs corpos locaux ou mieux de signer un contrat professionnel dans une équipe de la Top League japonaise.


C'est ainsi le cas pour le 1/2 de mêlée Yang Young Hoon qui fera les beaux jours durant de nombreuses années de Honda Heat et de Lee Myung Geun qui évoluera professionnellement chez World Fighting Bull (2007-2009) et Kubota Spears (2009-2014).


Par la suite, les difficultés financières seront trop importantes et le club de rugby de Daesim cessera d'exister avant que cela soit le tour du mythique Samsung SDI au début de l'année 2015. Fort heureusement, la création de Hyundai Glovis en décembre 2015 a redonné une toute petite lueur d'espoir au rugby local. Mais il faudra attendre 2021 et l'élection de Choi Yoon au poste de président de la KRU pour que le rugby sud-coréen redémarre vraiment.

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